Poèmes de Benoît Schmitt
Dans le vent mes mots s’éparpillaient aux quatre coins du monde
À essayer d’ensemencer des terres cosmiques
Et puis elle est arrivée, la Marie de Marie, ma sœur
Elle est arrivée avec un attrape-mots
Et les papillons au lieu d’être prisonniers se libéraient de moi
De mon ventre de ma tête, de mes profondeurs les plus abyssales
Et en se libérant, ils me libéraient de l’espace et me remplissaient
C’est étrange, pas magique, non, alchimique.
Et c’est maintenant le moment pour moi
D’offrir mes mots au monde pour dire merci à ce que cela m’a permis
On ne garde pas les secrets pour soi quand ils ont été fécondés
On les offre
On les cuisine
On les assaisonne
On en fait un festin pour les amis
Alors venez tous autour de la grande table
Tendez le clavier à ceux que vous aimez
La vie est bien plus grande ainsi.
Merci n’est pas suffisant
Mais il est un mot-papillon qui en libère d’autres.
Benoît Schmitt
Extrait du livre « Ensemble, je me raconte, le cheminement d’un adulte avec l’autisme », Édition à façon.
Une réponse
Merci d’être une lanceuse d’alerte face à la surdité de l’humain qui oublie que dans le ventre de sa mère il était dans la même situation et désirait déjà se communiquer aux autres.